Le 2 juin, la CTFC remporte les élections en Ile-de-France
Ce scénario d’anticipation, que nous souhaitons prémonitoire, est un prétexte pour vous décrire les axes principaux de notre ambition pour le CSE IDF sur le mandat 2022-2026.
La CFTC prend donc la responsabilité du CSE Ile-de-France et va démarrer son mandat en portant une attention particulière à travailler 4 axes principaux :
- Le pouvoir d’achat
- Le parcours professionnel
- L’équilibre pro / perso
- L’éco-responsabilité
I-Pouvoir d’achat
4,8% : c’est en avril 2022 l’augmentation des prix à la consommation, toutes catégories confondues, sur une année. Cette hausse importante résulte notamment d’une accélération des prix de l’énergie et de l’alimentation.
Votre pouvoir d’achat dépend de plusieurs éléments, certains sont liés aux négociations avec la Direction, d’autres sont en liens directs avec la politique loisirs et culture du CSE.
Pour les leviers qui nécessitent une négociation avec la Direction, il y a principalement la RDR et l’intéressement. Ces négociations se déroulent chaque année, pour aboutir cela passe par un accord signé entre la Direction et les syndicats qui ont négocié.
Nous continuerons à nous battre pour obtenir la meilleure copie pour les collaborateurs afin que leur investissement dans l’entreprise soit revalorisé régulièrement à sa juste valeur.
Nous interpellerons la Direction sur la prime de vacances qui n’a jamais été revalorisée. Nous tenterons d’obtenir 15% d’un mois de salaire, elle représente actuellement 10%.
Bouygues Telecom ne propose pas d’avantage sur les offres Telecom pour le foyer de chacune et chacun d’entre nous. Nous reviendrons encore auprès de la Direction avec cette demande qui nous semble naturelle : que chaque collaborateur bénéficie d’un nombre d’offres Fixe et Mobile à tarifs préférentiels pour équiper les membres de sa famille.
Nous allons commencer à négocier, dès ce mois de mai, des mesures exceptionnelles pour que Bouygues Telecom soutienne le pouvoir d’achat des collaborateurs. Nos demandes porteront sur des augmentations de salaires et une prime type PEPA (prime exceptionnelle de pouvoir d’achat)
Les frais alimentaires et d’énergie participant pour une grosse partie à la baisse du pouvoir d’achat des collaborateurs, nous solliciterons la direction pour renégocier l’accord télétravail et obtenir enfin une prise en charge des frais occasionnés.
Nous pensons qu’il faut également actionner le levier de l’épargne salariale : pour la maximiser nous monterons au créneau pour obtenir un Bouygues Confiance 12 et nous solliciterons la direction sur une amélioration de l’abondement du Plan Epargne Entreprise.
En tant que nouveau responsable du CSE, nous travaillerons avec les autres CSE du groupe Bouygues sur des opérations d’achat en gros (électricité, gaz, location automobile, alimentaire, mobilier …) pour profiter de l’effet de volume induit.
Nous nous assurerons que la politique d’affectation des 600 000 euros de dotation annuelle de la direction au CSE Ile-de-France soit totalement dépensés et ne laisse aucune catégorie de collaborateur de côté. A ce titre, nous porterons une attention particulière aux bornes des différentes tranches de subvention.
II-Parcours professionnel :
Chaque collaborateur devrait pouvoir bénéficier d’un vrai suivi tout au long de votre parcours professionnel chez Bouygues Telecom. Aujourd’hui nos supports RH sont souvent accaparés par les entrées et les sorties des salariés. Le temps consacré au suivi des parcours pro doit s’accentuer.
Il faut travailler la reconnaissance des filières experts ainsi que sur des formations adaptées. La CFTC milite pour la création d’un véritable parcours de développement des compétences des salariés par grande Direction, c’est déjà une réalité à la DCI, nous pouvons encore progresser dans les autres Direction. Les formations diplômantes, le tutoring, sont autant de dispositifs à développer et gages d’un parcours pro permettant de s’épanouir professionnellement.
En cas de mobilité à l’initiative d’une collaboratrice ou d’un collaborateur, nous souhaitons que Bouygues Telecom facilite l’accès à des formations donnant plus de compétences pour travailler dans d’autres directions. De nombreuses pistes peuvent être envisagées, on peut ainsi imaginer des formations sur le temps personnel financées par l’entreprise. Cet investissement commun permet de faire monter en compétence le collaborateur et de lui donner les atouts pour réussir sur son nouveau poste.
Nous souhaitons mettre en place un accompagnement renforcé pour la mobilité interne et optimiser les passerelles métiers au sein du groupe Bouygues. Ainsi, nous pensons inciter à la mobilité interne en donnant une prime minimum de 200 euros net en cas de mobilité interne réussie (à l’issue d’une période d’essai concluante).
III-Equilibre vie perso – vie pro
- Télétravail
La crise du covid a été un accélérateur de la généralisation du télétravail chez Bouygues Télécom avec la signature du dernier accord TTV. Il s’agissait alors d’une belle avancée par rapport à notre accord précédent.
Cependant, force est de constater que cet accord n’est pas la panacée et peu encore largement être amélioré pour hisser Bouygues Telecom au niveau de l’état de l’art des accord Télétravail au sein des entreprises IT en France.
Il nous semble tout d’abord important que l’accord porte un message positif vis-à-vis du télétravail et donc ne stipule pas un nombre de jours hebdomadaire minimum sur site mais bien un nombre de jours hebdomadaire maximum possible en télétravail. Cela donnera enfin un signe fort sur la perception de ce mode de travail, incontournable aujourd’hui, par la Direction.
Enfin nous avons identifié plusieurs axes sur lesquels il nous semble important d’obtenir un geste de la Direction. Un nouvel accord les prenant en compte permettrait à Bouygues Telecom de raccrocher les conditions de télétravail constatées dans les autres entreprises IT :
- Ouvrir la possibilité aux collaborateurs intéressés et dont l’activité s’y prête de télétravailler jusqu’à 3 jours par semaine
- Ne pas interdire le télétravail aux collaborateurs en temps partiel à 3/5 ou moins
- Supprimer la contrainte de distance entre le lieu de télétravail et le lieu dans lequel le collaborateur est affecté
- Prendre en charge les frais du domicile occasionnés par le télétravail : électricité, chauffage …
- Participer au-delà des 10 euros/mois à financer l’accès internet, dont la qualité nécessaire pour télétravailler en activant la visio, pousse vers les offres FTTH dont le prix est de plus en plus élevé
- Proposer une compensation de type « Prime repas télétravail » pour que la prise en charge d’une partie du repas en RIE ne favorise pas les non-télétravailleurs vis-à-vis des télétravailleurs
Tous ces éléments de revalorisation de notre accord télétravail, au-delà de nous sembler juste pour le collaborateur, sont autant d’éléments clé qui aideront Bouygues Telecom à attirer davantage de candidats et certainement à retenir nos collaborateurs. En effet, de plus en plus de salariés considèrent les conditions de télétravail comme clé pour le choix de l’entreprise dans laquelle ils souhaitent travailler.
- Vie sur nos sites
Plusieurs enjeux forts s’offrent à nous pour ce nouveau mandat par rapport à la vie sur nos sites actuels en Ile de France. Le déménagement prévu sur le site de l’Ile Seguin à Issy-les-Moulineaux en 2026 pose en effet 2 défis :
- S’assurer que le niveau de prestation des sites que l’on va quitter ne se dégrade pas
- Accompagner la Direction pour qu’elle ne sous-estime pas la conduite du changement nécessaire à un déménagement réussi sur le nouveau site dont l’accessibilité n’a rien à voir avec celle de nos sites actuels
L’enjeu de la dégradation des sites peut facilement être appréhendé si l’on considère par exemple l’équipement audiovisuel des salles. Avec le télétravail, il est impératif qu’il reste au meilleur niveau de fonctionnement et que toute la maintenance nécessaire soit maintenue jusqu’au jour du déménagement.
Mais ce n’est qu’un exemple, toutes les prestations du site doivent rester à leur meilleur niveau et nous y serons très vigilants : propreté, qualité de la restauration, variété de l’offre de l’offre alimentaire, services sur site …
Concernant le changement à accompagner d’ici notre emménagement dans nos futurs locaux de l’Ile Seguin, la transition des collaborateurs sur le type de transport nous semble le plus gros enjeu.
En effet, si on considère les sites de Vélizy, une proportion non négligeable de collaborateurs viennent en véhicule personnel et il n’y a aucune problématique de parking.
Le nouveau site en revanche, si l’on ne sait pas encore le nombre exact de places de parking, n’en proposera que quelques centaines là où les sites actuels en disposent de milliers …
Un changement aussi radical doit être accompagné et cela à partir de maintenant pour que progressivement en 3 ans, la proportion de véhicules personnels arrivant sur nos sites converge vers le nombre de véhicules que le futur site saura accueillir.
- Parentalité
Nous souhaitons renégocier les motifs permettant l’usage des jours de congés enfant malade, qui chez Bouygues Télécom ne sont utilisables qu’en cas de maladie ou accident constaté par certificat médical. Dans certaines entreprises, les collaborateurs peuvent également utiliser ce type de congés exceptionnels en cas d’indisponibilité du mode de garde (par exemple lorsque l’école ou la crèche ne peuvent pas accueillir l’enfant en cas de grève).
Nous souhaitons aussi travailler avec la direction pour que les femmes enceintes puissent bénéficier à plus de jours de télétravail à compter du 5ème mois de grossesse.
Sur le congé paternité, notre souhait est d’étendre la prise en charge par la Direction du manque à gagner que l’indemnité versée par la CPAM ne couvre pas pendant la durée maximum des 25 jours de congés.
La CFTC portera également une demande « d’allégement » des démarches administratives pour les parents d’enfants atteints de handicap. A l’occasion de visites périodiques ou ponctuelles, les production de justificatifs sont encore trop contraignantes pour les parents qui font le choix d’accompagner le mieux possible leurs enfants.
IV- Eco-responsabilité
La CFTC a entamé ces dernières années une transformation profonde afin de compter parmi les acteurs de la société à catalyser la transition vers des comportement éco-responsable et ainsi contribuer aux enjeux écologiques indispensables pour permettre aux générations futures de profiter comme nous l’avons fait des trésors de la nature offerts notre planète.
Ainsi, l’ensemble des délégués syndicaux de la CFTC ont été formés à la fresque du climat ce qui a permis de les sensibiliser sur l’impact carbone de l’activité humaine et ses conséquences sur la nature, la faune et même les hommes.
Ils ont aussi eu l’occasion d’utiliser un simulateur permettant de calculer l’équivalent carbone produit par leur style de vie et d’en analyser ses principaux inducteurs.
C’est donc sensibilisés à notre responsabilité individuelle et collective sur l’impact environnemental de nos actions que nous souhaitons aborder cette nouvelle mandature.
Nous avons déjà appliqué ces intentions à nous-même pour limiter notre empreinte écologique, nous avons déjà :
- Choisi de distribuer pour cette campagne des goodies durables qui ne devraient pas finir à la poubelle d’ici 1 mois. Certains sont issus de matériaux recyclés (le stylo ou le porte-clé), d’autres fabriqués en France et tous recyclables
- Fait imprimer sur encre à faible impact environnement (label IMPRIM’VERT) une profession de foi sur une page A4 papier issu de forêts en gestion durable (label PEFC).
- Décidé de migrer au maximum notre communication vers du numérique afin de limiter le papier et l’encre utilisée pour nos tracts.
- Le tract A4 laisse place à une accroche au format A5 dont le QR code renvoie vers un contenu étoffé sur notre site.
- Pour limiter les tracts aux événements clé, nous avons aussi mis en place des WhatsApp par site pour redescendre les informations le plus rapidement et pour le plus grand nombre
Lors des négociations, nous comptons poursuivre ce travail pour participer à une accélération de la transition écologique de Bouygues Telecom :
- Proposer plus de prises sur les sites pour charger les voitures électriques et rendre ce type de transport plus facile au quotidien
- Continuer à favoriser les transports en commun et négocier une prise en charge totale du montant des abonnements
- Profiter de l’engouement récent des Français pour le vélo pour inciter plus de collaborateurs à passer à ce moyen de transport en proposant l’installation sur site de moyens de recharge
- Lutter contre le gaspillage alimentaire en généralisant l’application «TooGoodTogo» sur chaque site IDF. Ce service permet en effet à prix très attractif de profiter d’un repas équilibré et de qualité tout en évitant de mettre aux ordures des aliments chaque jour.
- Améliorer la qualité et la diversité de l’offre de restauration en favorisant les circuits courts, en particulier sur Connect et Atrium.
- Négocier une prime à l’achat d’un mode de mobilité verte (vélo, vélo électrique, trottinette, trottinette électrique, gyroroue) sur présentation de la facture, sur le même principe que la prime « vélo électrique » de la région idf, si le salarié ne bénéficie pas de la prise en charge du transport en commun.
En responsabilité du CSE Ile-de-France, la CFTC veillera à introduire cette engagement éco-responsable dans les offres du CSE :
- Favoriser les voyages éco-responsables en les subventionnant davantage via un bonus « bas carbone »
- Etendre la durée des voyages vers des destinations lointaines en avion afin de rendre cohérente l’offre CSE
- Proposer un service sur site pour la maintenance des vélos (électriques ou non) à tarif préférentiel pour inciter chaque collaborateur à essayer ce mode de transport
Nous prévoyons de lancer un audit de l’emprunte carbone des activités Loisirs et Culture du CSE pour connaître et faire connaître le point de départ, l’évaluation de l’impact du CSE aujourd’hui. Puis dans un second temps se fixer des objectifs de réduction de notre emprunte carbone au travers d’un programme varié, attractif et éco-responsable.